ROCK
Meule

Meule, c’est d’abord une formule : la guitare et les synthés de Valentin Pedler dans un dialogue endiablé avec, non pas une, mais deux batteries jouées par Marine Flèche et Dorris Biayenda. « Avec deux batteries, on peut vraiment jouer sur les dynamiques, c’est beaucoup plus puissant. Il y a aussi toute la polyrythmie de deux êtres humains en mode pieuvre derrière leurs fûts et des possibilités presque infinies ! C’est un face à face entre le synthétique d’un côté et l’humain de l’autre. » Quasiment sans préliminaires, nous voilà précipité, dans une débauche sonore joyeuse et ébouriffante qui ne nous lâche pas.

 

En 2022, Meule participe aux Inouïs du Printemps de Bourges avant les Trans Musicales de Rennes en décembre de la même année, où ils sont repérés par la très chic radio de Seattle, KEXP, pour laquelle ils enregistrent une session approchant aujourd’hui les 200 000 vues. Un succès qui va leur permettre de tourner un peu partout en Europe, mais aussi au Canada ou en Corée du Sud. À la fin de cette tournée intense Dorris et Valentin ont été rejoints par Marine après le départ de Léo Kapes. Le groupe s’est alors retrouvé à la campagne chez Valentin avec l’envie de faire bouger le curseur de leurs influences. Du rock garage psychédélique d’Osees ou de King Gizzard and the Wizard Lizard, référence ultime du trio, Meule a élargi sa palette sonore à des éléments plus electro et techno et parfois pop et mélodique, comme sur “Entre deux” avec la voix de Marine qui s’interroge sur les relations à l’ère des écrans. Un titre où Meule ambitionne d’amener une touche de douceur à la vigueur du rock.

photo. :  @Julien Poulain