Folk
LONNY

Musicienne chevronnée, Lonny aurait pu choisir la familiarité de l’alto dont elle joue depuis petite mais le son qui court le long de sa colonne vertébrale, celui par lequel elle tient debout, se nourrit des guitares folk. Ses chansons naissent d’une rupture qui a figé Lonny quelque part en bordure du monde. De cette expérience à la fois bouleversante et fondatrice, elle a conçu un folk empathique mais intransigeant, d’une langue française entoilée de paysages normands ou québécois, et de métaphores (de la prostration, du deuil, de la reconquête d’une féminité…). Lonny, variation autour d’ « alone » en anglais, prouve que la solitude, loin des lieux communs, peut être le terreau d’un nouveau départ. 

À seulement 28 ans, Louise-Lonny a déjà beaucoup bourlingué, sa guitare ou son violon sous le bras, en solo ou en trio. Née à la montagne, grandie à Paris, c’est aussi au Québec qu’elle a développé ses talents de musicienne. Elle qui a étudié chant lyrique et violon alto dès son enfance, a toujours su qu’elle choisirait la musique pour s’exprimer. Après les partitions de Bach, la voilà qui reprend les Doors à 17 ans, longtemps avant d’enregistrer un EP de chansons en anglais, intitulé -clin d’œil à une question qu’on lui posait sans cesse- What kind of music do you play? Au retour d’une tournée au Québec en duo avec le chanteur Florent Bertonnier, alias Refuge, elle prend la décision d’écrire désormais en français. Avec, pour références littéraires, des artistes comme Yves Simon, Véronique Sanson ou Dominique A, et parmi ses livres de chevet, Les Nourritures terrestres d’André Gide.