Après plusieurs années passées à explorer dans l’ombre, Yann Ponthus dévoile son premier projet solitaire à l’automne 2024 lors d'un premier concert au Périscope à Lyon. Une musique résolument sombre et cinématographique, où se mélangent des textures de synthétiseurs modulaires, guitare et amples effets, brouillant sans arrêt les frontières entre le rêve et le réel. Initialement venu du rock, puis inspiré par des courants de musique électronique en découvrant la synthèse (synthpop, IDM, ambient), il orchestre des tableaux sonores brumeux, décors au cœur desquels se déploie une voix trouble et fantomatique. Nourris à la fois par le surréalisme et la chanson française moderne (Alain Bashung en figure de proue, puis Bertrand Belin, Feu! Chatterton), les textes dépeignent une réflexion intime et existentialiste sur les thèmes du temps, de la vie et des émotions, au gré de métaphores filées. Seul en scène, il porte ses textes à bras le corps, tout en sculptant avec les instruments qui l’entourent, lors d'un voyage sonore immersif.