Punk rock / Paris (FR)
LES WAMPAS

En ce début de 21e siècle, Syd Vicious dirige les Etats-Unis et manifestement, in the UK, c’est l’anarchy. Le climat se réchauffe, les pingouins transpirent, l’Amazonie est en flammes, le prix du beurre augmente et, en plus, il fond – justement à cause du réchauffement climatique. Heureusement Les Wampas vont sauver le monde ! Il fallait que quelqu’un s’en occupe. C’est eux.
Pour dire exactement les choses, ils vont le « sauvre ». L’ingénieur du son américain Jim Diamond a fait une faute de frappe lors de l’enregistrement. On pouvait rêver meilleure fondation qu’une coquille pour le nouveau monde sauvé.

Mais c’est comme ça. Il faudra faire avec.


De toute façon, sauver le monde, personne ne sait vraiment comment faire, ni même d’ailleurs ce que ça signifie. Méfiance, donc. Léonie, le sixième morceau, le rappelle. Un monde vraiment sauvé est un fantasme apocalyptique : « Quand l’Agneau ouvrit le septième sceau, il y eut un silence d’environ une demi-heure » (Apocalypse 8 :1). Et cela finit toujours « à coup de parpaing ».
Les Wampas sauvent donc le monde, mais à leur manière.


Tout en restant indéboulonnablement fidèles au punk, ils ont l’intelligence de continuer à questionner leur époque et de rester « résolument modernes » (Rimbaud). Ils ont donc le bon goût de nous épargner le militantisme politique donneur de leçons ou la redite stérile des postures punk des années 80, même si Pernety s’autorise trois minutes de nostalgie.