FILM
Le Havre, Cité Rock. Never cry about the past

Un film référence sur la période rock havraise des années 80.

Le documentaire, « Le Havre, cité rock », de Jean-Marie Châtelier, un Havre de musique.

En présence d’une partie des acteurs de cette mythique histoire, replongez dans un Havre rock’n’roll, façonné par la musique et l’énergie dévorante des musiciens de la cité océane. De Little Bob à Jérôme Soligny, en passant par Dominique Comont et Marc Minelli, toutes les grandes figures du Havre ont accepté de raconter cette époque phare au réalisateur.
Les enfants du rock. En 1982, Le Havre et ses rockeurs étaient à l’honneur des Enfants du rock, sur France 2. « 34 ans plus tard, qu’est devenue cette rage électrique ? », s’interroge le réalisateur. Rassemblant les témoignages des acteurs de l’époque, Le Havre cité rock, never cry about the past retrace l’histoire de cette aventure faite de décibels, d’énergie et de colère créative.
> Solène Bertrand

C’est un témoignage précieux que nous livre le réalisateur Jean-Marie Châtelier sur la ville du Havre à travers un documentaire intitulé « Le Havre cité rock, never cry about the past ». Ce cinquante deux minutes (production Scotto Productions), co-produit par France 3 Normandie avec le soutien du Pôle Image Haute Normandie (Fonds d’aide Région Normandie/CNC) a été diffusé en avant-première vendredi 3 juin 2016 au Gaumont du Havre.

Une scène en ébullition

En  janvier 1982, Antenne 2 décide de tourner un reportage sur une scène rock en pleine ébullition. L’occasion de découvrir de jeunes musiciens rebelles. Leurs mots, leur attitude provocatrice reflètent leur musique, tranchante et électrique. Trente-quatre ans plus tard, Jean-Marie Châtelier les a retrouvés et leur rend enfin hommage. Ici pas de nostalgie, juste des souvenirs d’inoubliables concerts gorgés d’énergie mais aussi les rivalités entre bandes, les bastons, les magasins de disques, l’explosion punk. Le tout est raconté souvent avec humour par les musiciens eux-mêmes. Pour ce faire, Jean-Marie Châtelier qui avoue être trop jeune pour avoir été témoin de cet âge d’or du rock dans les années soixante-dix et quatre-vingt a dû se faire accepter et a dû les convaincre pour accepter le regard de la caméra.

Influences anglo-saxonnes

Little Bob bien sûr mais aussi Dominique Comont, Marc Minelli, Pascal Lamy, Frandol, Jérome Soligny, Philippe Debris, pour n’en citer que quelques-uns, évoquent une période riche sous haute influence anglo-saxonne. L’Angleterre n’est pas loin, à portée de ferry. De l’autre côté de la Manche, dans le même temps, les Sex Pistols mettent le feu sur la Tamise. Entrecoupé d’images d’archives exceptionnelles, le film se veut également un regard sur l’histoire, celle d’une ville ouvrière qui se mobilise dans toutes les luttes. En 1977, le climat social est dur. Pas étonnant alors de voir émerger une musique qui porte haut et surtout fort les couleurs de la révolte. Pour Jean-Marie Châtelier, c’est finalement le rock qui redonnera l’identité perdue à la ville après la seconde guerre mondiale et ses bombardements meurtriers.